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MacBook et Massey Ferguson


Chers lecteurs bénévoles,

Professeur de littérature à l’université d’Aix-Marseille, je n’ai pas le pied marin, mais je connais mes plus grands moments de bonheur au volant de mon tracteur quand je cultive mon champ d’olivier au pied du Luberon comme devant le clavier de mon ordinateur. Et ma vie intime, direz-vous ? Il est vrai qu’il existe un troisième pôle à mes passions mais je n’en dirai rien, ou guère, autant par pudeur qu’à cause de mon désir que mes billets puissent s’adresser à chacun. Et puis l’intime ne transpire-t-il pas de tout écriture véridique ?

Le tracteur aussi va à la ligne après chaque rangée d’oliviers. Deux boustrophedons. Je voudrais qu’il ne soit pas anecdotique d’avoir le privilège de maîtriser tour à tour le clavier de ce MacBook Pro et les manettes d’un Massey Ferguson 145, et que la culture de la terre compense un peu le risque de volatilité d’une occupation trop littéraire. En même temps, le souci de vues larges me travaille dès qu’on s’enferre par trop, c’est-à-dire sans humour, dans le terre à terre, au sens figuré cette fois, je veux dire dans l’immédiat. J’entame donc cette conversation avec tous les lecteurs qui voudront bien me lire et me répondre et auxquels je me ferai un plaisir et un scrupule de répondre à mon tour.

J’aimerais aussi alterner les sujets littéraires, psychologiques et historiques, je reviendrai sur ce triangle (j’aime les triangles), et les billets plus anecdotiques que m’inspireront ma vie quotidienne et mes lectures. Le ton changera aussi car j’aime l’humour et l’ironie autant que la gravité.

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