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Enquête publique (suite)


Hypocrite lecteur, mon semblable mon frère,

je n'ai obtenu aucun commentaire à l'enquête lancée le 20 septembre. Une amie m'a écrit que la photo d'Aika la laissait indifférente ; un ami m'a dit que ça le repoussait. Pas assez pour faire des statistiques. Mais savez-vous, cher lecteur (ou lectrice) que le blog en fait, lui, des statistiques, et me renseigne sur le nombre de visites ? Enquête publique est en tête depuis sa parution ! C'est lui qui recueille le maximum de clics, et de loin. Il ne me manque que de savoir le sexe des cliqueurs.

Un jour, dans un salon d'avocats où j'étais invité (je fréquente beaucoup les salons), un homme aux tempes grisonantes s'est mis à parler de conférences qu'il donnait sur la musique classique. Il a ajouté qu’il s’intéressait aussi au marquis de Sade et donnait des conférences à son sujet. J'ai aussitôt déplacé mon regard sur l’assistance. Tous les visages, surtout ceux des femmes les plus sucrées, ont pris des airs fort émoustillés ! Même chose quand je conseille à des touristes de visiter Lacoste, tout le monde est enchanté, quelle que soit la nationalité !

Mon hypothèse, c'est que les blessures de notre amour-propre nourrissent par compensation des fantasmes de domination. Mêlez cela à la pulsion sexuelle, vous arrivez à la photo d'Aika. Et comme des blessures d'amour-propre, tout le monde en reçoit peu ou prou...

Le masochisme n'est pas le contraire du sadisme : il en est une variation. Au lieu de vouloir occuper lui-même une position dominante, le masochiste cherche à s'en rapprocher en se soumettant au dominant. Voyez le snobisme. Contrairement à ce que Freud a fait croire, je suggère donc que la clé de l'inconscient n'est pas dans le sexe, mais dans les vicissitudes de l'amour-propre...


Photo : cabanon sur les hauteurs de Lourmarin.

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