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Vous avez passé un bon dimanche ?


Si Madame contente, tout ira bien. Si Madame pas contente, ça très mauvais ! Michèle m'avait donc commandé un canapé de plâtre pour le Pigeonnier. Quand on travaille le plâtre, il faut faire vite, comme vous savez mon lecteur, ou ça devient pâteux et il n'y a plus qu'à jeter dans le ravin le fond de la gamate pétrifié. Mais si, je rajoute de l'eau à temps, et que je remalaxe la pâte, ça donne un coulis délectable que je passe à la spatule en deuxième ou troisième couche et j'obtiens un glacis presque parfait, velouté à souhait.

Le problème, c'est quand le téléphone sonne ou quand, à force de manipuler de l'eau, un besoin irrépressible vous saisit. Surtout que quand on n'est pas un pro, on a du plâtre jusqu'au coude. Mais à la guerre comme à la guerre...

Et vous savez quoi, mon lecteur ? Puisqu'on en parle... Quand j'ai eu fini avec le plâtre, j'ai attaqué à la tronçonneuse les branches d'oliviers trop grosses pour le sécateur électrique de Michèle. Il a fallu d'abord remettre de l'essence dans l'engin et je m'en suis mis plein les doigts. Eh bien figurez-vous, mon lecteur, que ça fait pareil qu'avec l'eau. Pareil aussi qu'avec le mazout quand j'en remets dans le tracteur. Redéboutonnage du bout des doigts. L'hygiène, je vous dis pas... Mais plâtre et essence, ça ne peut faire qu'un bon mélange.

Je crois que je n'aurai pas dû prendre un troisième whisky ! Voilà ce qui arrive... Mais il le fallait pour mes pauvres reins à travailler accroupi, à 4 pattes, à plat-ventre. Me voilà donc, dimanche soir, à préparer mon billet de demain au coin du feu. Des branches d'oliviers de l'année dernière. Les soirées sont encore fraîches malgré l'heure d'été.

Mon cauchemar d'adolescent, c'étaient les retours familiaux sur l'autoroute surchargée ces tristes dimanche soir. L'horreur ! Assommé par le grand air, le visage en feu, et la version latine à remettre le lendemain matin qui n'est pas prête...

Et vous, quelle sorte de dimanche avez-vous passé, mon lecteur ?

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