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Une leçon de paganisme



Vous avez déjà remarqué ma fascination pour la négritude ? je vais aggraver mon cas en vous racontant ce qui m'est arrivé en grimpant sur une échelle (Michèle !) pour atteindre la plus haute étagère de notre penderie où reposaient quelques livres recouverts d'une poussière trentenaire. J'y ai découvert l'album de Leni Riefenstahl que je n'avais plus ouvert depuis tant d'années, Les Noubas de Kau. Danseuse et actrice chérie de Hitler, Leni a rapporté du Soudan en 1974 des photos que vous ne connaissez peut-être pas. Que dites-vous de celle-ci (au-dessus), mes lectrices ? Leni photographia en particulier les luttes nuptiales sanglantes auxquelles s'adonnaient les hommes de ces tribus. Les filles dansaient ensuite, armées de longs fouets. Qu'en dites-vous, mes lecteurs ?


Ce n'est pas tout : luttes et danses achevées, les garçons s'asseyaient en cercle, les yeux plantés en terre, sans regarder les filles qui défilaient devant eux et qui relevaient la cuisse sur l'épaule de celui qu'elles avaient choisi.

Si vous avez aimé, il vous reste à regarder Les Dieux du stade, le film de la même Leni Riefenstahl consacré aux jeux Olympiques de Berlin en 1936. C'est en ligne. J'ai vibré au 5000 mètres. C'est là que l'effort et le suspense sont les plus marqués quand on regarde le petit groupe qui mène le peloton et la redistribution des places dans les dernières secondes. Et à l'inoubliable Marathon, évidemment, gagné par un Japonais. On voit les suivants s'écrouler à l'arrivée avec des mines de crucifiés. On voit aussi le Führer qui se gratte le genou...

On est en plein paganisme !

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