top of page

La fin du cycle carboné


Très bien, me demande Solange, mais, dans la pratique, on fait quoi ?

Je soutenais dans mon dernier billet, que nous étions pris dans un dilemme, la charité chrétienne consistant à tendre la main à ceux qui nous appellent au secours comme les Syriens ou certains Afghans et la préservation du précieux et fragile tissu des cultures nationales : une ellipse avec ses deux foyers, je tiens à mon image. Il en résulte la condamnation de deux attitudes aussi intenables l’une que l’autre, tirer le verrou de sécurité / abolir les frontières et ouvrir les vannes de l’émigration. Voilà déjà deux opinions à écarter.

Mais on reste devant une contradiction insurmontable à court terme. La preuve en est qu’aucun pays occidental n’offre de solution satisfaisante. L’Allemagne a pris un million de réfugié : elle ne le refera plus. Je remarque le silence des analystes politiques, une fois éliminés les deux extrêmes que j’ai indiqués. On gémit, on fait du sentiment, des déclarations d’intention, mais aucune politique d’ensemble digne de ce nom n’est dessinée par quiconque. Je ne m’en indigne pas car je crois vraiment qu’on est coincés et qu’il n’y a pas de bonne solution entre deux impératifs aussi légitimes l’un que l’autre mais qui se contredisent. La preuve, c’est qu’accueillir un million d’Afghans, c’est tendre le fauteuil présidentiel à Marine qui les expulsera illico. Alors, les réfugiés s’accumulent en Turquie et en Libye...

La situation est bloquée comme elle est bloquée sur le climat : on se rapproche de l’iceberg mais chacun continue à vivre as usual. Par exemple, pour avoir la clim, on laisse tourner le moteur de la voiture même à l’arrêt… C’est vrai, non ? Pourquoi je me sacrifierais puisque les autres ne le font pas et, de toutes façons, ça ne changera rien.

Tous les problèmes sont liés, climat, réfugiés, guerre ethniques, obsession du PIB, Chine, commerce international, corruption, paradis fiscaux, obésité, déracinements des arbres et des cultures, etc. La première des choses est de prendre conscience que notre standard de vie accoutumé est mortifère.

Nous atteignons visiblement la fin d’un cycle, le cycle du carbone ouvert au XIX° siècle par le moteur à explosion et l’électricité.

Mais courage, l’avenir dépasse notre imagination...

Comments


bottom of page