Les fruits de l'automne
Vous avez remarqué ? En dehors des élections américaines et des inondations, le grand sujet depuis 10 ans aux infos, c’est le viol, qui succède à la pédophilie. Tout le monde en parle. Sauf qui ? Oui, qui c’est qui devrait paraître en tant que spécialiste des déviance sexuelles pour nous éclairer ? C’est le docteur Freud, bien sûr, qui passe depuis plus d'un siècle pour l’expert en matière. Silence de mort... Quand je dis paraître, c’est plutôt comparaître.
Freud est le grand spécialiste du viol. Pour lui, tout homme est habité par un fantasme de viol, le viol de sa mère. Alors, on aimerait bien savoir quel rapport secret, tapi au fond de l’inconscient, relie cette obsession avec les viols réels qu’on découvre chaque matin au petit déjeuner, à Mazan et ailleurs. Les experts en patriarcat se succèdent pour parler de la banalité du viol mais des freudiens, nulle nouvelle.
C’est comme la pédophilie. Aux lendemains de Mai 68, dans certains milieux, en pleine libération sexuelle, on s’était souvenu que l’enfant était un pervers polymorphe, ce qui donnait aux adultes la permission, pardon le devoir, de satisfaire les pulsions infantiles. La pédophilie fut donc célébrée par maints artistes, Ferré, Gainsbourg, Hamilton, Robbe-Grillet, Matzneff, etc. Halte à la répression et à l'ordre moral bourgeois !
Jusqu’en 1867, Freud avait pourtant affirmé que les névroses féminines étaient le résultat d’une agression sexuelle précoce, ce qui s'accorderait avec la sensibilité actuelle sur ce problème. Il est malheureusement tombé sous la coupe d’un oto-rhino fou qui, avec des résultats catastrophiques, opérait ses patientes des muqueuses nasales, antichambre du sexe, pour soigner leur hystérie... Freud inversa sa théorie et se mit à croire que le viol ne descendait pas du père sur la fille, sur les filles, mais remontait du garçon vers sa mère… Il nomma cela l’Œdipe. Le pauvre Sophocle a dû bien se retourner dans sa tombe !
Photo : Coings, grenades et giroles, fruits de l'automne.
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