Marie-Madeleine et les lys
J’ai tenu à faire mes Pâques. Il y avait une messe chez les Dominicains à côté. Mais au débouché de la rue Edmond Rostand, j’entends des chants religieux de l’autre côté, à la porte d’une autre église, grecque, celle-là. Massée dans la rue, la foule empêchait la circulation. Un monsieur m’a expliqué que non, c’étaient pas des Grecs, mais des orthodoxes arabophones, égyptiens, libanais, syriens... Le diable interdisait l’entrée de l’église. Au bout d’un moment, on a chassé ce diable-là et tout le monde a pu entrer, toujours en chantant.
Après, je suis allé attraper un petit bout de messe chez les Dominicains 100 mètres plus haut. Beaucoup de monde. 11 prêtres tout en blanc. Des brassées de lys. On racontait la belle histoire de Marie-Madeleine qui a pris Jésus ressuscité pour le jardinier avant de reconnaître sa voix à sa plus grande surprise.
Au bout d’un moment, je suis retourné chez les orthodoxes arabophones. Ils chantaient toujours. Beaucoup d’encens. Les gens se sont mis en file devant le pope. J’ai fait pareil, croyant que c’était pour communier, mais non, c’était pour baiser l’icône sainte. J’ai donc baisé l’icône.
Sur ce, Sabine est en train de plumer les asperges et introduit des gousses d’ail dans la chair du gigot. La météo avait promis de la pluie, le soleil inonde la pièce…
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