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Mieux est de ris que de larmes écrire



Mon ami René réagit régulièrement à mes billets. Il me permettra de rapporter ici notre dernier échange :

R – Ah, que de souvenirs et d’associations me reviennent en foule en lisant la rédaction sur La mort d’un oiseau ! Lagarde et Michard !! Morisset et Thévenot !! Ah, on sort d’un monde qui n’aura plus cours.

B – Attention, mon cher René, le poème de Catulle, il paraît que c’est à double sens… mais ça, je ne le dis qu’à toi…

R - Double sens ???? Malgré certaines de mes élucubrations sur les implications sexuelles, je ne vois pas…, mais ça m’a rappelé le livre iconoclaste de notre cher Paul Veyne sur L’élégie érotique romaine que j’ai lu et relu…

B - Le petit oiseau ? Voyons, René ! Où as-tu la tête ? De quoi une femme peut-elle bien se désoler quand cet oiseau-là vient à manquer ? Tu y es ?

R - Ah oui ! OK, Bruno ! les chattes aiment bien les petits oiseaux… Mais pour être bien sûr faudrait voir le vocabulaire latin, pas celui qu’on enseigne aux élèves !!!!

B – Prenez votre cahier de texte, mes lecteurs, et notez ce sujet de rédaction à remettre pour la semaine prochaine : La chatte et le petit oiseau : Vous imaginerez une petite fable genre La Fontaine.

La meilleure sera affichée dans mon blog !


Notre familiarité, à René et à moi, vient d’un cursus parallèle sans qu'on se soit jamais rencontrés autrement que par mail. Nous avons fait hypokhâgne et khâgne à Thiers à qq années d'intervalle. Il a même eu mon père comme prof. On a adoré Nerval au programme de l’agrég en 1972 et on ne s’en est pas remis. On a ensuite été nommés lui en Libye, moi en Égypte, puis tous les 2 dans les Ardennes. On aime les même auteurs, Péguy, Proust, Giono, Houellebecq. Et surtout, quand on était étudiants, on admirait les jambes de Julie, quand elle croisait les genoux, je ne me permets pas d’en dire plus.

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